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Dieu ne calcule pas !

24e Dimanche Ordinaire, année C (Lc 15, 1-32).



Ce dimanche, trois paraboles sont proposées à notre méditation. Elles donnent à comprendre combien Dieu veille sur nous avec tendresse : Il part lui-même chercher la brebis perdue, Il n’hésite pas à mettre la maison sans dessus sans dessous pour retrouver la pièce égarée et Il attend avec une telle attention aimante celui de ses deux fils qui avait exigé son héritage – c’est-à-dire le tiers de la fortune de son père, selon le droit juif - et mené une vie dissolue.


Dans cette troisième parabole, le personnage central est bien sûr le Père… avec un P majuscule ! Ses deux fils, même s’ils agissent différemment, sont des êtres de calcul : «Donne-moi la part qui me revient», dit le premier ; «Je mériterais quand même ma part», dit le deuxième. Ils regardent leur relation à leur père comme une comptabilité à assurer de la manière la plus rigoureuse qui soit. Le Père, lui, ne calcule pas et ses mots sont d’abord ceux d’une très grande tendresse qui pardonne tout et partage absolument tout : «Tout ce qui est à moi est à toi».


Au cœur de nos relations humaines et dans notre culture, nous restons façonnés trop souvent par une logique de calcul : tout y est tellement étalonné, rétribué, acquitté, remboursé et payé que la gratuité y occupe une place de plus en plus congrue. Cette logique reste évidemment présente dans la manière dont nous nous représentons notre relation au Père… quoi que nous en disions. La page d’Évangile de ce dimanche nous remet devant la vérité d’une relation à notre Père, dans laquelle tout est donné gratuitement, patiemment et avec amour. A méditer encore et encore…


Diacre Claude Gillard

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