Vous avez déjà connu ces jours où tout va mal ? Où vos projets ne donnent rien, où on a l’impression de ne pas voir le bout du tunnel ? Quand on vit ces moments-là, il nous semble que même Dieu est absent, ou sourd à nos appels ou simplement inexistant…
On cherche alors du réconfort ; parfois en regardant la télé à longueur de journée, histoire de fuir sa réalité ; parfois encore on cherche d’autres formes d’échappatoires comme l’alcool, le sommeil, les friandises, etc. Le comble est qu’une fois ces instants de « répit » passés, notre réalité nous revient brutalement à la figure. Si l’on ne fait pas attention, un cycle infernal se crée, et on court le risque de s’enfoncer de plus en plus.
Ces moments-là, je les ai traversés il y a quelques mois. Après une visite médicale, j’étais désespérée en entendant le diagnostic posé par le médecin. Je ne savais plus quoi faire car pour moi cette visite était « mon dernier espoir ». Je ressentais une douleur tellement vive que je ne pouvais même pas en parler. Personne ne pouvait me comprendre, personne ne pouvait m’aider. Même à Dieu, je ne savais quoi dire, je me disais qu’il devait être suffisamment occupé, pour que ma situation l’intéresse.
Je pensais ainsi, et pourtant j’avais l’habitude d’être en sa présence dans l’adoration, tous les samedis dans la soirée. J’ai fini par réaliser que cette proximité était juste physique, car mon cœur lui était loin ; très loin et perdu dans la colère, le découragement, les questions sans réponses… Mais malgré tout ça, une petite voix ne cessait de me murmurer ceci : « tu sais qu’Il est toujours là et qu’Il t’attend ! » J’ai résisté à cette petite voix de toutes mes forces, mais elle ne s’est pas arrêtée de murmurer, elle s’est littéralement incarnée dans certains frères et sœurs adorateurs de notre communauté. Ils sont venus à moi et m’ont simplement regardée de ce regard même de Dieu, ce regard qui te dit « je t’aime et je te veux heureuse ». Ils m’ont témoigné de l’amour de Dieu en prenant de leur temps pour que je me sente entourée et j’y ai trouvé les bras ouverts du Christ.
Cette expérience m’a guérie, pas de la guérison physique, mais d’un mal encore plus profond : le désespoir ! J’ai retrouvé mon identité d’enfant aimé de Dieu et le bonheur d’être en sa présence lors de l’adoration. Ma vie a retrouvé tout son sens, j’ai des projets plein la tête et je déborde de bonheur. Aller à l’adoration, être devant l’hostie peut paraître « vide », on se demanderait s’il est vraiment là ?
Moi je vous demande de voir l’adoration comme un « OUI », humble et simple. Comme le « OUI » de Samuel à l’appel de Dieu, le « OUI » de Marie à la demande de Dieu, votre « OUI » à Jésus qui veut passer une heure avec vous. Vous ne savez pas quoi y faire, ni comment adorer ? Alors dites comme moi : « Jésus me voici devant Toi, tout simplement, dans le silence. Rien n’est plus important pour moi que d’habiter en ta présence ». Laissez-vous aller, et lui, Jésus, fera le reste. Quand on lui laisse prendre le pouvoir de notre vie, il répond à nos besoins au-delà de nos attentes.
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