Jean RUYSBROECK, Ed. Artège, 2022, 158 p., 6,50 €.
Cette œuvre du grand mystique brabançon n’est sans doute pas la plus importante, mais rien chez lui n’est indifférent. Il s’adresse ici à une moniale, probablement une clarisse, maîtresse de chœur. L’ouvrage, qui suit le modèle de « l’échelle spirituelle », classique au Moyen Âge, met en relation la louange de Dieu et la contemplation. Les sept degrés décrits par Ruysbroeck peuvent être regroupés en trois ensembles : les quatre premiers degrés s’intéressent aux vertus extérieures, ce que la tradition médiévale a appelé la voie purgative ; le cinquième, qui est très longuement développé, correspond à la voie illuminative et les deux derniers abordent l’expérience mystique proprement dite : la voie unitive. L’œuvre de Ruysbroeck est écrite en moyen-néerlandais. La traduction est de Claude Henri Rocquet, qui est l’auteur d’une biographie de Ruysbroeck. Il propose aussi une ample présentation de l’ouvrage et y ajoute une réflexion sur le travail de traduction.
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